Bof, ça va, on l'avait beaucoup vu en classe
Allez, je prends mon souffle et j'y vais !
" Mesdames, Messieurs, considérez votre choix !
C'est à votre côté humain que je parle en défendant Claude Gueux.
Considérez les conséquences de vos actes si vous condamnez cet homme !
En effet, ce n'est pas lui votre seule victime, si sa tête tombe, c'est l'espoir d'une femme et d'un enfant qui chute en même temps.
Pour un simple vol, vous leur ôtez leur homme, et par là-même leur pain. Durant toutes ces années, imaginez leur mode de vie ardu !
La femme, obligée de travailler durant des heures et des heures, voûtant son échine, usant ses mains, dans le seul but d'essayer de subsister.
Que peut-elle faire d'autre ?
Vous lui avez enlevé un digne ouvrier qui ne vola qu'afin de nourrir sa famille. Vous le condamnez à une peine absurde.
Elle espère son retour, vous lui amenez sa tête !
(cette phrase c'est du Hugo, selon la prof, elle m'a même demandée si je l'avais pas copiée du livre )Passons et parlons maintenant du meurtre de Monsieur Delacelle.
En prison, les condition sont telles que Claude n'a pas de quoi manger. Un ami lui donne du pain, de son plein gré. Ils se lient d'amitié et ne se quittent plus.
Alors intervient votre directeur de prison. Non content d'harceler ce brave homme avec sa femme et son enfant, il lui enlève son seul support, sa source vitale !
Pourquoi, et c'est bien le problème, pourquoi fait-il cela ?
Parce que. Comprenez mon client !
Il est enfermé injustement, dans des conditions déplorables, et lorsqu'il trouve une lumière dans ces ténèbres, on lui éteint ! Comme ça, par seule envie.
Quelle serait votre réaction après ?
Moi je trouve celle de mon client légitime. Nous n'aurions vécu ne serait-ce que le quart de ses malheurs, je pense que, vous comme moi, nous aurions eu des pulsions meurtrières, et cela me paraît bien normal !
Prenons une vue d'ensemble sur la vie de ce pauvre homme !
Cette belle âme naît pauvre, c'est le destin me direz-vous, je refuse le destin !
Il naît donc pauvre, parvient à survivre tant bien que mal, est un bon ouvrier. Il a une famille qu'il aime et qui l'aime. Il manque de travail, doit voler pour vivre. Il se fait emprisonner, puis humilier, doit tuer pour survivre.
Voilà où la société le mène, voilà votre assassin, votre tueur. Un pantin, vous condamnez un pantin ! Mais il faut condamner le marionnettiste, c’est lui qui a guidé cet homme. L’enquête n’est pas longue, le résultat inavouable.
Oui, votre véritable monstre est la société, ce n’est ni Claude Gueux, ni le roi, ni personne en particulier, c’est juste la société.
De toute façon, mes paroles sont vaines, vous allez le condamner : c’est un monstre, un horrible meurtrier qui est potentiellement dangereux.
Eh bien soit, coupez les têtes, les générations futures les brandiront comme étendard contre l’injustice !
Les cadavres de ces martyrs seront utilisés comme armes et cette pomme pourrie dans laquelle nous vivons tous cherra. Et un monde nouveau apparaîtra, les véritables meurtriers ramasseront alors la moisson de leurs actes !
Voilà, il paraît que la fin c’est plutôt du Zola
Décidément, je suis inspirée par les auteurs classiques
j'espère en tout cas que vous vous êtes pas trop ennuyés en le lisant !